la Parenthèse Enchantée
16h12 le haut parleur annonce « arrivée en gare de Toulouse trois minutes d’arrêt ».
Mon cœur bat la chamade.
Je me lève et me dirige avec les autres passagers vers les portes de sortie.
Un homme installé à quelques mètres de moi, en sens inverse, se lève lorsque je passe à son niveau…
« Vous permettez mademoiselle ? » … et me sourit.
Je lui rends son sourire
« Allez-y, je vous en prie »
Il descend les marches, se retourne et me propose de porter mon sac… le saisit et me tend la main pour m’aider à descendre, tout en continuant à sourire.
Je vais pour le remercier mais n’en ai pas le temps
« Jolie tenue, joli collier et surtout jolie soumise ! Votre Maître a très bon goût »
Je rougis et reste sans voix. Comment cet homme a-t-il bien pu deviner ?!
Je lui réponds timidement
« Merci, je lui transmettrai »
« Je crois que cela ne sera pas nécessaire. Tenez, c’est pour vous » et il me tend une enveloppe.
Je regarde l’enveloppe puis regarde l’homme, affolée… Il me
sourit calmement.
Mes mains tremblent en la décachetant. Je sors la feuille et découvre l’écriture de mon Guide
Bonjour ma vilaine.
Je t’ai prévenue que ce week end serait riche en surprises…
Comme tu le vois, j’ai choisi de ne pas venir t’accueillir à la gare.
L’homme qui t’a donné l’enveloppe est Maître A. C’et un ami à moi et il a ma totale confiance. Je te confie à lui pour quelques heures et ne vous rejoindrai qu’en cours d e soirée.
Je te demande d’être très respectueuse envers lui et de lui obéir comme si c’était moi.
N’aies crainte, tu ne cours aucun danger avec lui, je le répète, j’ai une TOTALE CONFIANCE en Maître A.
Ne dis ou ne fais rien dont je pourrais avoir à rougir mon elle/ève.
Je te dis à tout à l’heure ma soumise, il me tarde de te voir !
Ton Guide
Je reste un instant prostrée, la lettre entre les mains, la tête emplie de questions et d’appréhensions.
Maître A me sort de ma torpeur
« Vous me suivez elle/ève ? »
Je le regarde, il sourit toujours, la situation a l’air de bien l’amuser.
« Oui Monsieur »
IL rigole
« Ne prenez pas cet air apeuré, voulez-vous ? Allons-y »
Il prend mon sac et se met en marche. Je le suis, je n’ai d’autre choix puisque c’est la volonté de mon Guide.
Les questions fusent…
Où m’emmène t-il ? Quand mon Guide va-t-il me rejoindre ? Que comptent-ils faire de moi ?
Nous sortons de la gare, faisons quelques mètres et entrons dans un parking souterrain. Maître A ne dit mot et j’en fais autant.
Il s’arrête, sort des clés de sa poche, ouvre une voiture noire et met mon sac dans le coffre. Je le regarde faire et reste plantée là, prise de panique.
« Montez derrière elle/ève et installez-vous au milieu »
Je m’exécute. Il s’installe au volant mais ne démarre pas.
Je saisis la ceinture de sécurité pour m’attacher mais Maître A m’interromp.
« Non elle/ève, enlève ton imper avant de t’attacher »
Il me tutoie, lui maintenant ? Je vais pour lui répondre
« Mais… »
« Pas de mais elle/ève, je t’ai dit d’enlever ton imper »
Je le regarde, je pense à Vous… Je crois bien qu’à cet instant
je vous déteste !! Je suis quasiment nue sous mon imper. Vos instructions étaient claires « Tu mettras ton collier, ton imper noir
court, ton corset en cuir, des basses résilles et rien d’autre ! »
Maître A doit savoir cela… Je vous hais tous les deux !!
« Ton Maître m’a parlé de ce regard. Je comprends le plaisir qu’il ressent à le faire baisser. Comptes-tu continuer à soutenir le mien à cet instant ?! »
Je baisse les yeux, pensant à mon Guide et à Ses consignes. Je ne veux pas le mettre en porte à faux… Mais quand même, Il abuse de me mettre dans une telle situation !
« C’est mieux. Maintenant enlève ton imper. N’aies crainte les vitres sont teintées »
Encore heureux ! Les vitres oui, mais son rétro non, et je suis installée au milieu, à l’arrière, pile dans son champ de vision…
Je fulmine intérieurement mais je m’exécute et pose mon imper sur mes genoux.
J’entends Maître A éclater de rire
« Tu es joueuse elle/ève ? Ou peut-être es-tu inconsciente ?! Ou encore peut-être aimes-tu être corrigée pour agir ainsi ? »
Oups, panique à bord. Je comprends pourquoi c’est un ami de mon guide, on croirait l’entendre ! J’enlève mon imper et le pose à côté.
« Je vous prie de m’excuser Monsieur »
« Bien, tu deviens raisonnable ! Mais penses-tu que tes cuisses ainsi serrées plairaient à ton Maître ? Moi ça ne me plait pas du tout ! »
« Désolée Monsieur »
J’écarte les cuisses avec peine. Les larmes me montent aux yeux, je suis honteuse ainsi exposée face à un inconnu… J’ai envie de pleurer.
Pourquoi laisse-t-Il un autre que Lui agir ainsi avec moi ?
« Pose tes mains sur tes cuisses… voilà, jolie position ! Attache-toi, nous y allons. Attention elle/ève, je te surveille et gare à toi si tu t’avises de bouger ! »
« Oui Monsieur »
La voiture démarre…