la Parenthèse Enchantée



Il s'en est allé un matin de novembre 1997, en un éclair, comme il a vécu. Me laissant seule face à toutes ces questions en suspend, ces non-dit et ces conflits non soldés.

Je me suis construite "par opposition à" ce père brillant, tyran, véritable dominant, pudique et n'osant pas exprimer ses sentiments. Je me suis forgé, jour après jour, cette carapace d'amazone, "briseuse de macho", en réaction au couple parental.

Plus tard me consacrant à mon fils, à mes affaires... Mère, femme active, amie sur qui l'on peut compter, attentive et attentionnée vis à vis de ceux que j'aime, fille dévouée à une mère tout sauf équilibrée...
Mais oubliant la femme que je suis et n'aimant pas celle que j'étais devenue.

M'éloignant, de jour en jour, insidieusement, de moi-même. Refoulant mes besoins et envies réels, ma nature profonde.
Trente-six ans, l'approche de la quarantaine, le besoin de bilan de "milieu de vie" s'est imposé.

Je me suis mise en "stand by" pendant presque deux ans, abstinente et obstinée à me retrouver, à faire la paix avec moi-même.
J'ai tenté de me poser les bonnes questions et de prendre le recul nécessaire face à ce conditionnement.
Besoin de me retrouver vraie, d'enlever le prisme social, déformant, que j'avais moi même mis en place.
Besoin de me mettre en prise avec mon essence.

Aujourd'hui, j'ai certaines réponses.

Oui, je suis une femme soumise. Telle est ma nature profonde.
Je l'accepte aujourd'hui sans lutte intestine et sans culpabilité.

Bien évidemment soumise à Celui que j'aurais choisi et qui m'aura acceptée, pour Son bonheur et le mien.
Avec toute ma fougue et ma folie. Mes faiblesses et mes envies.
Absolue, extrême, sans concession "sociale", entière comme je le suis.

Mais attention, pour le reste du monde : DANGER : louve sanguinaire, toujours prête à mordre et à lutter pour défendre ceux qu'elle aime et ce en quoi elle croit!

 

Ven 5 sep 2008 Aucun commentaire