Puisque l'aube grandit,puisque voici l'aurore,
Puisque,après m'avoir fui longtemps,l'espoir
veut bien
Revoler dévers moi qui l'appelle et l'implore,
Puisque tout ce bonheur veut bien être le
mien,
C'en est fait à présent des funestes
pensées,
C'en est fait des mauvais rêves,ah! C'en est
fait
Surtout de l'ironie et des lèvres pincées
Et des mots où l'esprit sans l'âme
triomphait.
Je veux, guidé par vous, beaux yeux aux
flammes douces,
Par toi conduit,ô main où tremblera ma
main,
Marcher droit, que ce soit sur des sentiers
de mousses
Ou que des rocs et cailloux encombrent le chemin
Poème de Paul Verlaine
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